Feuille d’informations paroissiales Novembre 2024 (FIP)

LA SEULE QUESTION QUI VAILLE…

Célébrer la Toussaint, qu’est-ce que cela signifie au juste ? Le mot « Toussaint » évoque un cimetière sous un temps gris, ce qui n’est pas très exaltant…Et pourtant la prière pour les défunts le 2 novembre, au lendemain de la Toussaint, est la conséquence directe de la fête de tous les saints : aujourd’hui, nous faisons un bon dans le temps et nous voici spectateurs du grand rassemblement des élus devant le Seigneur à la fin des temps. La grande lueur et la grande joie de cette fête nous éclaire, nous encourage sur notre chemin bien sûr. Dieu ne cesse de nous espérer de toute éternité au paradis.

Puis nous nous souvenons de ceux qui nous ont précédés et nous prions pour eux car eux-aussi sont invités à faire partie de cette grande assemblée céleste qui goûte aux joies de la Résurrection. La Toussaint, c’est un peu la fête de la Résurrection de tous, aussi cela devrait être une fête extrêmement joyeuse et bienvenue : bienvenue car cette perspective nous oriente vers le futur sans oublier le présent immédiat et nous fait surtout échapper à une réduction de la vie baptismale à la morale. La sainteté, c’est bien plus que la moralité, qui est d’ailleurs à géométrie variable, selon les courants de pensée à la mode.

La sainteté n’est pas un mouvement qui va d’abord de bas en haut, c’est l’inverse : du haut vers le bas, et l’essentiel est d’être suffisamment petit pour nous laisser saisir par la grâce de Dieu. Si Dieu s’abaisse, c’est pour nous faire participer à ce qu’il est, à sa sainteté, à la perfection de son amour. Alors nous sommes transformés en Lui, c’est par son amour que nous aimons Dieu, soi-même ou les autres. Saint Jean de la Croix précisait : « c’est pour son Amour que nous avons été créés ».

Et tout le difficile c’est d’abord de nous laisser aimer, d’accepter de laisser entrer le Dieu fort et miséricordieux dans nos cœurs, d’être uni à Lui et d’entrer dans une dépendance amoureuse d’enfant de Dieu. Le drame de notre humanité : consentir à être aimé.

En ce jour de fête, une question est adressée à chacun : désirons-nous être des saints ?

Père Philippe

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