La paroisse de Clichy est l’une des plus anciennes de la région parisienne.
Au temps du roi Dagobert, elle a accueilli un Concile régional et bien des saints de cette époque y sont passés (St Eloi, St Ouen, St Amand, St Sigebert) comme le rappellent certains vitraux supérieurs de l’église Saint Vincent de Paul.
- Au XVIIe siècle, Saint-Vincent de Paul en devient le curé.
- Après la 1ère Guerre mondiale, le Père Anizan y fonde « Les fils de la Charité », prêtres engagés dans la mission en monde ouvrier.
- En 1927, y naissait, avec le Père Guérin, la 1ère équipe de Jeunesse Ouvrière Chrétienne (la J.O.C.).
- Enfin, le Père André Marie Talvas y a fondé « Vie Libre » et « le Nid » avec l’aide de Germaine Campion. Ces deux mouvements luttent contre la dépendance à l’alcool et contre la prostitution. Ils viennent en aide aux personnes qui en sont victimes.
Découvrir le Père Anizan (1853-1928)
L’abbé Jean-Emile Anizan, fondateur des Fils de la Charité (1853-1928)
Jean Emile Anizan est né à Artenay (Loiret) le 6 Janvier 1853.
Ordonné prêtre en 1877, il est vicaire dans le diocèse d’Orléans, puis obtient la permission d’entrer chez les Frères de Saint Vincent de Paul. Il manifeste une grande activité auprès des jeunes et des familles pauvres et ouvrières du quartier : accompagnement des jeunes et de leurs familles, visites aux malades, célébration d’une messe dominicale à une heure facile pour les petites gens, création de “syndicats catholiques”.
Elu Supérieur général en 1907, il est déposé en 1914 pour cause de modernisme social.
Mais en 1916, le pape Benoit XV lui confie la mission de fonder un institut de prêtres et de frères consacrés à l’évangélisation par les paroisses populaires et les œuvres : les Fils de la Charité, qui naissent le 11 Juin 1920.
C’est aussi en 1916 qu’il arrive à Clichy, curé de ND Auxiliatrice, où il demeurera jusqu’en 1924.
Parallèlement, il a travaillé avec Sr Thérèse Joly à la fondation d’un institut de religieuses : les Auxiliatrices de la Charité, qui naissent le 15 octobre 1926.
Il meurt le 1° Mai 1928 à Paris. Son corps est inhumé dans la crypte de la maison de famille des Fils de la Charité, à Issy-les-Moulineaux.
Les fils de la charité ont animé la paroisse ND Auxiliatrice, puis l’ensemble des 2 paroisses de Clichy, jusqu’en 1973.
Les Sœurs Auxiliatrice de la Charité ont encore une communauté à Clichy.
Découvrir l’Abbé Daniel Fontaine (1862-1920)
Né en 1862, Daniel Fontaine a vécu un temps de grands changements politique, sociaux et économiques : d’une part, la fin de l’empire et la mise en route du régime républicain ; et d’autre part, le développement de l’économie et de l’industrie, qui engendre beaucoup de pauvreté.
Lui-même issu d’une famille modeste – son père était garçon de bureau et sa mère concierge d’immeuble -, il est apprenti des 12 ans chez Hachette, où il travaille près de huit années quotidiennement.
À 20 ans il entre dans la congrégation des Frères de Saint-Vincent-de-Paul, attirés par les œuvres de jeunesse et aspirant à être prêtre. Après ses études à Rome, il devint en 1895 directeur de l’œuvre des Orphelins d’Auteuil ; mais en conflit sur des questions financières avec ses supérieurs il quitte l’oeuvre et part pour Arras en 1901.
En quête de la volonté de Dieu, lequel restait au centre de sa vie, le Père Fontaine était tiraillé : pouvait-il demeurer dans une congrégation où il se percevait de plus en plus étranger ? Pouvait-il rompre l’engagement qu’il avait pris devant Dieu. Il cherchait une solution d’une manière un peu désordonnée. Il pense rejoindre les Chartreux, puis les Bénédictins… Il se résolut à de demander la dispense de ses vœux religieux, qui lui fut accordée en septembre 1902 par l’ archevêque de Paris , le Cardinal Richard, qui le nomme alors à Clichy.
La paroisse Saint-Vincent-de-Paul de Clichy était alors en pleine expansion et le travail pastoral ne manquait pas : l’est de la paroisse était une zone de chiffonniers où les prêtres ne pénétraient guère… Dans ce quartier s’élevait une chapelle dédiée à Notre-Dame Auxiliatrice ; celle-ci lui fut confiée.
En 1907, Notre-Dame Auxiliatrice fut érigée en paroisse et l’abbé Fontaine en devint le premier curé. Apostolat classique : catéchèse, préparation aux sacrement, visite des malades etc. Il le fait avec zèle et enthousiasme, insistant sur la prière et sur la prédication, et crée des œuvres nombreuses : patronage, école, association de piété, association charitable.
Mais surtout il atteint la masse de ceux qui ignorent Dieu, dans ce milieu pauvre marqué par l’ignorance et la maladie. On perçoit assez vite la popularité de ce jeune curé accueilli partout car proche des petits et des pauvres. Au-delà des œuvres sociales fondées : cours du soir, atelier, consultation médicale gratuite, bureau de placement, l’abbé Fontaine encourage la création d’une session féminine locale de la CFTC. Il en vient même à reprendre le journal local “bien-pensant”, le journal de Clichy, pour en faire un organe d’expression d’une pensée chrétienne et il va associer à sa rédaction des hommes célèbres : Paul Claudel, par exemple, collabora au journal, mais en exigeant l’anonymat étant donné sa situation de consul !
L’abbé Fontaine était un esprit averti et un homme cultivé : on venait rencontrer en lui le prêtre clairvoyant désireux du progrès spirituel. Ce prêtre de banlieue était ainsi fréquenté par d’autres grands noms de la littérature. : Huysmans, Louis Massignon. Devenus des familiers, ils conduisirent à ce curé de Clichy beaucoup de leurs amis : André Gide, Jacques Maritain Georges Daumesnil, François Mauriac et d’autres. Charles de Foucauld lui-même est venu le rencontrer pour propager son œuvre de prière.
En octobre 1915 il quitte Clichy pour prendre la charge pastorale de St Antoine des Quinze-Vingt dans le XIIe arrondissement de paris où il restera jusqu’à sa mort, en novembre 1920.
C’est durant cette période que qu’il réalisa son rêve d’une communauté de prêtres diocésains avec des vœux religieux : il relança la Société des prêtres du Cœur de Jésus, retrouvant l’initiative d’un jésuite durant la période de la Révolution, le Père de Clorivière.
Réunissant 2 traditions : la spiritualité jésuite et la contemplation de l’amour du Christ manifesté dans son Cœur, cette société existe toujours sous le vocable de la Famille “Cor Unum” qui réunit un institut sacerdotal, un institut féminin et un autre masculin, et une société de vie évangélique présent dans le monde entier !
En savoir plus sur la famille Cor Unum ? Cliquez ICI.
Découvrir l’Abbé Georges Guérin (1891-1972)
L’abbé Georges Guérin, fondateur de la JOC en France (1891-1972)
Né à Grandmenil (Meurthe-et-Moselle) le 24 octobre 1891.
Appelé sous les drapeaux en 1912, il est blessé 2 fois de façon grave pendant la 1ère Guerre Mondiale et démobilisé en 1919. Il prend la décision de devenir prêtre à la fin de la guerre. Il va poursuivre ses études au séminaire des vocations tardives puis au Séminaire Saint-Sulpice à Issy-les-Moulineaux.
Le 29 juin 1925, il sera ordonné prêtre par le Cardinal Dubois et est nommé vicaire à Clichy.
Il avait découvert la JOC, fondé en Belgique par le Père Joseph Cardijn. Il en parle à Georges Quiclet, jeune aide-comptable d’une entreprise de Clichy. Le 1er octobre 1927 a lieu une première réunion à Clichy d’une soixantaine de jeunes. Ainsi est fondée à Clichy la branche française de la JOC.
C’est à Clichy également, en 1928 que naît la JOC féminine en France quand Georges Quiclet fait se rencontrer Jeanne Aubert, qui travaillait dans la même entreprise que lui, et le Père Guérin. À la suite de cette rencontre, Jeanne fondera, avec quatre ouvrières, la première équipe de JOC féminine.
Le père Guérin propose aux jeunes ouvriers de réfléchir et d’analyser ce qu’ils vivaient, de se former et d’agir selon la démarche « Voir, Juger, Agir », fondement de la méthode jociste. Il les encourage à militer dans des syndicats et à participer à des groupes d’étude de la doctrine sociale de l’Église. Soutenu par le cardinal Verdier et le cardinal Suhard, le père Guérin en est l’animateur toute sa vie en tant qu’aumônier général de 1928 à 1950.
Il meurt le 15 mars 1972. Il repose au Cimetière de Bagneux.
Découvrir le Père Henri-Marie Talvas (1907-1992)
Le père André-Marie Talvas, cofondateur du “Mouvement du Nid” et de “Vie Libre” (1907-1992).
Né le 28 avril 1907 à Chauvigné (Ille-et-Vilaine), il fait l’expérience de l’amour du Christ en 1924, et en 1927, il entre au séminaire. Il rencontre le père Guérin, fondateur de la JOC, vicaire à Clichy. et est ordonné à Rennes le 6 juillet 1935.
En 1937, il rencontre Germaine Campion à Paris, alors prostituée dans le quartier des Halles et malade alcoolique. C’est le début d’une longue amitié et le moteur de l’engagement du Père Talvas face à l’alcoolisme et à la prostitution, deux faits de société qui, à ses yeux, bafouent la dignité humaine.
En 1946, il crée l’Association “le Nid“ pour les prostituées, agit pour la fermeture des maisons closes et milite pour la signature par la France de la Convention internationale du 2 décembre 1949 contre la prostitution. En 1964, il rédige un mémoire sur la prostitution à l’intention du Concile Vatican II. En 1953, il crée “Vie Libre“, mouvement ayant pour but « la promotion et la guérison des malades alcooliques et la lutte contre les causes de l’alcoolisation ». Toute sa vie, le Père Talvas parcourt la France et le monde pour parler de l’alcoolisme et de la prostitution.
Il meurt le 28 février 1992. Une rue porte son nom à Clichy et un vitrail a été réalisé à sa mémoire dans l’église St Vincent de Paul en 2002.
Le mouvement du Nid toujours a son siège 8 Bis Rue Dagobert à Clichy.
Aujourd’hui, la paroisse, comme la ville, est marquée par la diversité des origines, des cultures et des traditions : parisiens et provinciaux, antillais et réunionnais, européens, africains, asiatiques et latino-américains….
Ensemble, nous sommes l’Eglise, Peuple de Dieu, Temple de l’Esprit Saint et Corps du Christ dans la diversité de ses membres, nous mettant à l’écoute de l’Évangile ; une Église accueillante et fraternelle, priante et engagée au service des hommes.
LES ÉGLISES DE CLICHY
L’église Saint Médard
HISTOIRE :
Les églises primitives du territoire de Clichy, probablement de simples édifices de bois, furent placées sous le patronage de St Sauveur (l’enfant Jésus) et reconstruites chaque fois que nécessaire. C’est après les invasions barbares que l’église prit St Médard comme patron.
St Médard était le fils d’un noble franc de la cour de Childéric 1er et d’une galloromaine qui convertit son époux à la foi chrétienne. Il manifesta une grande compassion pour les plus démunis dès sa plus tendre enfance. La tradition raconte qu’il donna un jour ses habits neufs à un mendiant aveugle presque nu. Il fit ses études ecclésiastiques près de St Quentin. Il vécut ensuite à la cour de Childéric puis de Clovis (il aurait assisté St Rémi au
baptême de Clovis). Il fut évêque de Noyon et Tournai. À sa mort, les moines de Tournai gardèrent précieusement ses reliques. Fuyant l’avancée des barbares, ils emmenèrent le corps du saint avec eux et placèrent ses reliques dans l’église du village à chacune des étapes de leur fuite. C’est probablement de cette manière que les églises prenaient le nom du saint évêque.
Une église St-Médard est mentionnée à Clichy dès le XIIIe siècle. Elle fut reconstruite en 1525. Monsieur Vincent arriva dans cette paroisse en 1612 ; il fit restaurer l’église dès 1623 et elle fut inaugurée le jeudi saint 1630. Tous les paroissiens participèrent, dans la mesure de leurs moyens, à la restauration de l’édifice. La simplicité des éléments contemporains de St Vincent est le reflet de l’économie des moyens disponibles.
En avril 1843, le curé fit refaire le dallage de St-Médard avec les anciennes pierres de l’église de la Madeleine et du château Landon (marbre blanc des Pyrénées). En 1844, l’église fut placée sous le patronage de St Vincent de Paul à la demande des paroissiens ; elle reprit son nom de « St-Médard » lors de la construction de la nouvelle église Saint-Vincent-de-Paul au début du XXe siècle. Cette construction fut initiée quand l’ancienne église devint trop petite pour la population. Il fut décidé d’axer le nouvel édifice perpendiculairement à St-Médard (qui, pour des raisons inconnues, n’est pas parfaitement orientée). Ce faisant, on fit disparaître le chevet en abside, qui fut remplacé par un chevet plat muni d’une simple niche, formant une légère saillie dans l’église Saint-Vincent-de-Paul.
En 1969, Saint-Médard a été inscrite à l’inventaire des monuments historiques.
Totalement restaurée entre 2016 et 2018 par la municipalité, l’État et la Fondation du patrimoine, on y célèbre aujourd’hui les messes en semaine, les baptêmes, les mariages et les obsèques.
De nombreux groupes de religieux affiliés à la spiritualité de saint Vincent y font pèlerinage.
Elle a été érigée en sanctuaire diocésain consacré à St Vincent de Paul par l’évêque de Nanterre, Mgr Matthieu Rougé, en 2020.
DESCRIPTION ARCHITECTURALE :
St-Médard est une église qui présente un plan en croix latine à nef unique couverte d’une fausse voûte. Ses murs latéraux sont renforcés par des contreforts. L’entrée se fait par une tour-porche de base carrée. Une haute baie aveugle à deux niveaux abrite une porte à deux vantaux dans sa partie basse et une niche dans sa partie haute. Celle-ci est flanquée de deux autres niches, plus étroites, ménagées dans la maçonnerie, à l’extérieur de la baie. Les trois niches sont actuellement vides. La tour est couverte d’un toit à quatre pentes et abrite trois cloches : Désirée Joséphine (baptisée en 1835), Vincent-de-Paul (baptisée en 1839) et Marie Pierre Louise Émilie (baptisée en 1839).
Une fois l’entrée passée, le visiteur pénètre dans le narthex qui occupe le rez-de-chaussée de la tour porche. Il découvre la nef unique, éclairée d’une seule rangée de fenêtres cintrées, ornées de vitraux.
Une chaire est installée sur le mur de la nef, à proximité immédiate du bras gauche du transept, qui abrite la chapelle de la vierge. Le bras droit du transept, quant à lui, est occupé par la chapelle de St Joseph. Sur le mur du fond du transept sont exposés les panneaux des anciennes portes de l’église.
De discrets pilastres décorent les murs latéraux de part et d’autre de l’ouverture de chaque bras du transept.
Le choeur, auquel on accède par une marche, accueille un autel de pierre orné du monogramme de Saint Vincent. Au pied de l’autel, une châsse ouvragée contient une relique de saint Vincent de Paul retrouvée en 2017 dans le plancher du clocher à l’occasion des travaux de réfection.
Derrière le choeur, une ouverture et un passage couvert ont été ménagés sur la gauche pour assurer une communication avec la nouvelle église. C’est dans cet espace intime qu’a été installé le crucifix de Monsieur Vincent et la tombe du père Bauval, prêtre qui a initié la construction de la nouvelle église.
MOBILIER LITURGIQUE ET DÉCORATION
Fonts baptismaux :
Le baptistère est une simple cuve de calcaire montée sur un pied en forme de balustre, et aujourd’hui fermée d’un couvercle de bois à deux panneaux mobiles. Sur la moulure du pied est gravée la date de 1612, année de l’installation de St Vincent comme curé. Cette cuve baptismale sert encore aujourd’hui.
Vitraux :
Les vitraux sont de François Fialex (1818-1886) des ateliers du Mans (1860). Ils ont été offerts par le Maire de l’époque (1858-1870), Louis Joseph Maës (1815-1898), propriétaire de la Cristallerie de Clichy. La nef possède quatre fenêtres de chaque côté. Sur les huit vitraux de la nef, seuls trois sont historiés : au « sacré-coeur de Jésus », répond le « coeur douloureux de Marie ». Sur un troisième vitrail, qui présente deux médaillons superposés, le médaillon supérieur illustre Jésus accueillant les enfants tandis que le médaillon inférieur met en scène Monsieur Vincent ramassant les nourrissons abandonnés.
Dans la chapelle de la Vierge, un vitrail montre la Sainte Famille avec Joseph initiant Jésus aux travaux de menuiserie et un autre évoque l’Assomption.
Dans la chapelle de St Joseph, on trouve un vitrail de Ste Anne apprenant à lire à Marie et un autre figurant St Médard.
Dans la partie droite du chevet, un vitrail figure Saint Vincent de Paul soignant les malades et fondant l’OEuvre des Filles de la Charité ; de l’autre côté, dans la partie gauche du chevet, il est illustré prêchant devant la cour et accompagnant l’agonie de Louis XIII.
Chaire :
c’est un ouvrage d’ébénisterie dépouillé mais de belle facture. Seules des moulures soulignent les différentes pièces de menuiserie qui composent l’ensemble. Le dais est surmonté d’un angelot, tandis que sa sous face s’orne de la colombe de l’Esprit Saint. Le garde-corps est décoré d’un motif centré au milieu d’un panneau dont les quatre angles sont occupés par des fleurons. Ce motif central combine plusieurs éléments eucharistiques : une petite console supporte un autel dont la face est décorée d’un livre, marqué de nombreux signets, sur lequel est couchée une croix. Un agneau est allongé sur la croix. Derrière l’autel, un lit d’épis de blé est répandu, qui sert de fond au pélican de piété qui surmonte l’autel. Bien qu’il se contente de régurgiter la nourriture qu’il a avalée, on a longtemps cru que le pélican se déchirait la poitrine pour nourrir ses petits. On voyait alors dans le sang qui coulait de son jabot une image du sacrifice volontaire du Christ. Ainsi, tous les symboles condensés en une seule image constituent une évocation puissante et redondante du Christ : le pélican, l’agneau, l’autel, la Bonne Nouvelle, le blé qui donne le pain appelé à devenir « le pain vivant descendu du ciel ».
C’est depuis cette chaire que « Monsieur Vincent » s’adressait à ses fidèles.
Panneaux des vantaux de l’ancienne porte :
Sur le mur du transemt droit ont été placés deux panneaux de bois, seuls vestiges conservés des vantaux de l’ancienne porte, déposée en 1905, au moment de la construction de Saint-Vincent-de-Paul. Abîmés par le temps et probablement par les vicissitudes de l’histoire (des coups de ciseaux sont décelables sur l’un d’entre eux), ces panneaux ont été remontés dans des montants modernes. De style Louis XIII, elle présentait, sur un des vantaux, St Médard, évêque de Noyon et Tournai, figuré entre deux églises symbolisant ses évêchés et, sur l’autre vantail, le St Sauveur, premier patron du lieu. De ce dernier, on ne distingue que les lignes générales : debout un globe terrestre, il a les bras ouverts, signe d’accueil et évocation des bras étendus sur la croix. La gravure ci-contre remonte à 1878. Elle semble mêler les deux images, ce qui tend à prouver qu’à cette date, la porte était déjà assez détériorée pour que les motifs ne soient plus évidents à distinguer.
Statue de Saint-Vincent :
Exécutée en marbre de Carrare, la statue monumentale de St Vincent (environ 3 m de haut), représentant le saint debout et tenant dans ses bras deux nourrissons, a été façonnée en 1873 par le sculpteur Alexandre Falguière (1831-1900). Présentée au salon de 1879, elle a été achetée après commande par l’État pour l’église Ste-Geneviève (Panthéon) où elle a été exposée jusqu’en 1944. Elle a été déposée à St-Médard à cette date. D’abord affectée au musée du Louvre (1933), elle dépend maintenant du musée d’Orsay. En 1995, Mme Pingeot, conservateur au musée d’Orsay, a officialisé son lieu d’exposition.
Crucifix :
A gauche, du chevet, en face de la porte qui permet un accès direct à la nouvelle église Saint-Vincent-de-Paul, se trouve un crucifix en bois et ivoire. Il fut offert à St Vincent par son ami le cardinal de Bérulle. À son pied, se trouve la tombe du Père Blauvac, qui est à l’origine de la construction de la nouvelle église.
Relique :
L’église posséde une relique, fragment d’os d’un bras de Saint Vincent. Abritée dans une châsse, cette relique a disparu au cours du XX° siècle. Elle fût retrouvée au cours des travaux de restauration de l’église, en avril 2017 et fût reposée sous l’autel où elle peut ainsi être vénérée par tous les pèlerins.
Arbre de St Vincent :
Dans la cour du presbytère, à main gauche en entrant, on peut encore voir la souche de l’arbre de Judée planté par St Vincent de Paul. Bien qu’en mauvais état, il était encore vivant au milieu du XXe siècle (voir carte postale ancienne ci-contre). S’il est désormais mort et couvert de lierre, un jeune arbre de Judée a pris le relais juste à côté, qui en est un surgeon.
© N. Levadoux et C. Boidot, 2012.
Entrée : place Saint-Vincent-de-Paul. Ouverture : chaque jour de 8h30 à 19h30.
L’église Saint Vincent de Paul
L’église Saint-Médard devenue trop petite en raison de l’augmentation de la population clichoise, une nouvelle église fut construite dans un premier temps entre 1900 et 1905.
Étroitement imbriquées l’une dans l’autre, l’église Saint-Vincent-de-Paul coupe Saint-Médard perpendiculairement. De style néo-roman, elle se compose d’une grande nef avec voûte d’ogives soutenue par des piliers circulaires, de deux transepts et d’un chevet resté inachevé.
La construction reprendra en 1960 : un mur droit faisant office de chevet est dressé, et en 1966, le chœur est rehaussé de façon conséquente pour casser l’imposante masse du mur. Un grand luminaire, couronne d’épines formée de croix enchevêtrées, sera aussi suspendu au droit de l’autel majeur, réalisé en granit gris par Pierre et Véra Székély, ainsi que le reste du mobilier : tabernacle, ambon et siège de présidence.
L’église Saint-Vincent de Paul est devenue propriété communale en 2004.
Dans le transept gauche, l’oratoire accueille le tabernacle où repose le Saint-Sacrement.
Le 3 mars 2002 ont été solennellement « découverts » deux nouveaux vitraux, le premier consacré au Père André Marie Talvas, co-fondateur du Nid et de Vie Libre ; et le second consacré au Père Guérin, fondateur de la JOC.
Entrée : 94, boulevard Jean Jaurès. Ouverte chaque jour de 8h30 à 19h30.
L’église Notre-Dame Auxiliatrice
Nouvelle église inaugurée le 1er avril 2000, elle a été édifiée à l’emplacement de l’ancienne chapelle Notre-Dame de la rue d’Alsace. Elle est ouverte (sauf au mois d’août) tous les jours de 8h30 à 18h30.
Les salles paroissiales de l’église Notre-Dame-Auxiliatrice accueille l’aumônerie des collèges et des lycées, les permanences du Secours Catholique, et la rencontre de quelques équipes de la paroisse.
Tous les dimanches matin à 10h, la communauté orthodoxe roumaine y est accueillie pour y célébrer la messe.
Entrée : 7, rue Morillon – Accueil : 8, rue d’Alsace.
Presbytère, 96 boulevard Jean Jaurès – 92110 Clichy
Tél : 01 42 70 03 50 – accueil.svpclichy@gmail.com